• A la rentrée de septembre, j'ai travaillé avec les élèves de CP les plus fragiles. Je voulais connaître leur conception du travail écrit, leur approche de l'école...

    J'ai utilisé les documents suivants : 

    fiche élève passerelle.pdf

    fiche cp maître passerelle.pdf

    J'ai aussi travaillé avec ces mêmes élèves sur le poème Un cartable rêveur de Carl Norac en leur demandant de se mettre à la place d'un matériel d'école ("si tu étais un stylo, tu rêverais de..", etc) puis tout à la fin je demandais aux enfants de me dire de quoi l'école pourrait leur fait rêver eux, petits écoliers. 

    Et voici un autre document que j'ai trouvé sur le net par la suite et qui pourrait être complété tout au long de l'année pour former une sorte de soleil géant, en affichage dans le couloir.

    Pourquoi-je-vais-a-l-ecole.pdf


  • Quel enseignant ne s'est retrouvé au dépourvu devant certaines réponses d'élèves suite à la question "Est-ce que tu entends [a] dans chapeau ?" Pour ma part, je m'obstinais en posant ma question plus fort et plus lentement (comme si j'avais à faire à des sourds !). Cette année, je me suis bien rendue compte que je faisais fausse route.

    "Est-ce que tu entends [a] dans chapeau ?" Ce n'est pas une question si simple que cela. Cela suppose que l'élève soit capable d'isoler les mots dans un énoncé oral et aussi d'isoler un phonème dans une syllabe. Je pense bien que pour certains enfants /cha/ est un phonème au même titre que /a/, et que /adanchapo/ peut correspondre à un seul mot. Et il ne faut pas oublier les élèves qui ne comprennent pas ce qu'attend la maîtresse : problème de métalinguistique... 

    Questionnement : Je travaille dans l'Est de la France, dans le Territoire de Belfort, mais je viens du Sud (de l'hémisphère Sud plus précisément). Je ne prononce donc pas mes /o/ de jaune, taupe,... comme mes élèves. Figurez-vous que systématiquement mes élèves de la Moyenne Section au CE2 me corrigent. Ils sont bien experts en conscience phonémique, non ?

    Autre problème de l'apprentissage de la conscience phonologique : certains jeux "pédagogiques" induisent un certain nombre d'erreurs de raisonnement chez des élèves fragiles. Exemple : Chez les éditions du Grand Cerf, il y a une mallette bien connue Arc en sons. J'ai des collègues qui l'adorent. A y regarder de plus près, vous verrez que le jeu induit dans plusieurs séries de cartes que la syllabe est un mot : toute la série former un mot à partir de deux syllabes dessinées (chat-rue ; pont-pied) , toute la série supprimer une syllabe pour faire un nouveau mot (ruban > rue-banc)...etc. Chez les élèves aux structures fragiles le biais de raisonnement est vite pris : syllabe = mot... et quel rapport entre pont, pied et pompier ?? 

     


  • Cela paraît évident quand c'est dit : l'élève ne peut pas avoir un discours réflexif sur la cognition et donc sur la métacognition si ses structures cognitives n'ont pas d'assise stable.

     Voici un extrait d'une contribution du philosophe et ancien formateur AIS à Nantes, Philippe Cormier, à l'ouvrage Apprendre et comprendre, place et rôle de la métacognition dans l'aide spécialisée

    "[...] on néglige trop le fait que la cognition a une histoire, autrement dit que l'enfant, depuis sa naissance, s'est construit des façons de penser, de se représenter, de concevoir, de faire des liens ou d'établir des rapports, bref qu'il s'est construit une "boîte à outils" cognitive qui se révèle au cours du temps de plus en plus mal opérante ( sinon, il ne serait pas aujourd'hui en difficulté)."

     

     


  • J'ai appris une chose essentielle sur les dys : il s'agit d'un problème médical. Les "enfants dys-truc" ont une façon différente de fonctionner et de traiter les informations. Une dys dure toute la vie, le tout est d'aider ceux qui en souffrent à contourner les difficultés qui en découlent.

    En ce qui concerne la mise en place d'un tuteur, par expérience je peux dire que ça facilite la vie à tout le monde à commencer par "l'enfant dys" mais ça ne lui est pas toujours profitable. Les tuteurs élèves ont tendance à faire à la place et c'est normal. Le tutorat s'enseigne aussi. Je ne suis pas sûre que l'on se rende compte de la difficulté de la mission. "Aide ton camarade mais ne fais pas à sa place."

    Il existe depuis 2015 le PAP : Plan d'Accompagnement Personnalisé, dispositif spécial dys. Les pistes sont très intéressantes mais même si les dys présentent des points communs, il y a tout de même des particularités propres à chaque forme, qui ne paraissent pas dans le PAP tel que j'ai pu le trouver. De même, je n'ai pas très bien compris le rôle du médecin scolaire. Peut-il poser le diagnostic ou vient-il conforter les bilans orthophoniques ? De même, il y a des propositions dès la maternelle or les orthophonistes ne posent le diagnostic dys qu'à partir du CE2.

    Voici quelques pistes, issues de mes recherches, concernant les dys.

    Dyspraxies remédiations.pdf

    Dyscalculie pistes remédiation.pdf

    Dysgraphie pistes remédiation.pdf

    Dyslexie pistes remédiations.pdf





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